Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/246

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AYRTON.

Pendant six mois, nous avons cruellement souffert ; mais, par une heureuse chance dont notre pauvre capitaine et son fils n’ont pu profiter, j’ai pu m’échapper et gagner un bâtiment de passage qui m’a conduit ici, où j’attends pour être rapatrié.

GLENARVAN, serrant la main d’Ayrton.

Je me charge de vous Venez à bord du Duncan, aidez-nous dans nos recherches, puisque vous connaissez le pays !

ROBERT.

Oui… oui… monsieur Ayrton !

AYRTON.

J’allais vous le demander, milord ! Comme vous, je ne veux plus avoir de repos que nous n’ayons retrouvé notre capitaine !

GLENARVAN, à Ayrton.

Enfin, Ayrton, que nous conseillez-vous de faire ?

AYRTON.

Mylord, le Duncan est-il en état de traverser le Pacifique ?

GLENARVAN.

Oui, et dès demain il peut quitter Valparaiso.

AYRTON.

Bien ! Nous nous dirigerons sur l’Australie, et nous débarquerons à Melbourne. Dans ce port, le Duncan attendra jusqu’à ce qu’il reçoive l’ordre de venir nous rejoindre, tandis que nous irons à la recherche de la tribu australienne, qui doit être campée sur les bords du Murray.

GLENARVAN.

Bien ! tout est convenu ! Demain nous nous remettrons en route !

AYRTON, à Forster, à part.

Et dans un mois, le Duncan sera commandé par moi, Ben-Joyce !

GLENARVAN.

Maintenant, Thalcave, il me reste à vous remercier et à récompenser vos services.

THALCAVE.

Je vous le répète, je ne veux rien !…

GLENARVAN.

Mais enfin !…

THALCAVE.

Permettez que je vous accompagne jusqu’au moment où vous aurez retrouvé ceux que vous cherchez !