Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/289

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JAMES, revenant à lui.

Ah ! cela me ranime !… La force me revient un peu !…

BURCK, avec douceur.

Allons, du courage, petit, du courage !

JAMES.

Oui… je… je me sens mieux !… Merci, père… merci !… (Reconnaissant Buck.) Burck !

BURCK.

Enfant !… enfant ! ne redoute rien de moi !… Je ne suis plus ton ennemi ! Non, non, mon cœur n’a plus de haine… pour toi, du moins !…

JAMES.

Ni pour mon père, n’est-ce pas ?…

BURCK.

Ni pour… (Avec force.) Eh bien ! oui, ni pour toi… ni pour lui !… Es-tu content, dis ?

JAMES, l’embrassant.

Ah ! Burck… mon ami !…

BURCK, pleurant.

Pauvre enfant, pauvre enfant !… Allons, décidément… je crois que c’est bon… d’être bon !…


Scène IV

JAMES, BURCK, GRANT.
(Grant reparaît par la droite, son fusil à la main, et ne voit pas tout d’abord James et Burck.)
GRANT.

Rien ! plus rien dans cette île… (Apercevant Burck.) Burck… toi ici.. misérable !… (Il le couche en joue.)

JAMES, se traînant au-devant de son père.

Père !… père ! Il m’a secouru !… il m’a rappelé à la vie !

GRANT.

Lui !…

BURCK.

Tu peux me tuer, Harry Grant !… je ne me défendrai pas !