Non, certes, mais on croirait que monsieur le gouverneur a pour cette nuit transporté Moscou sous les tropiques ! Ce jardin d’hiver, qui relie les appartements particuliers de Son Excellence avec les grands salons de réception, est vraiment merveilleux !
Que pensez-vous de cette fête, monsieur le reporter ?
Voici ce que je viens de télégraphier, général :
Fête que gouverneur de Moscou donne en honneur de Sa Majesté Empereur de toutes Russies, splendide !
À merveille ! Les journaux français parleront de nous en bons termes. Il en sera de même des journaux anglais, je pense, grâce à M. Blount, votre confrère.
L’orgueilleux et irascible M. Blount, qui prétend que l’Angleterre, cette reine de l’univers, comme il l’appelle, et le Morning-Post, ce roi des journaux, comme il le nomme aussi, doivent toujours être informés les premiers de tout ce qui se passe sur le globe terrestre !
Ah ! tenez, le voici.
Scène II
Je parlais précisément de vous, monsieur Blount !
Oh ! c’était une grande honneur que vous faisiez…
Mais non, mais non !
Que vous faisiez à vous-même !
Merci ! Il est charmant. — Avouez, monsieur Blount, que si vous avez