Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/38

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FIX, qui entend, à part.

D’aller prendre… à la Banque !… Comment l’entend-il ? (Haut.) Pardon, monsieur, vous étiez à Londres, le…

ARCHIBALD.

Le 17 septembre dernier.

FIX, regardant Mustapha.

Le 17…

MUSTAPHA.

Tiens ! mais c’est précisément le jour où ce vol de deux millions a été commis à la Banque.

ARCHIBALD.

Justement, et le voleur et moi, nous en sommes sortis tous les deux avec une somme énorme… Seulement, le voleur n’avait pas comme moi donné un reçu…

MUSTAPHA.

Oh ! un oubli.

ARCHIBALD.

Oui, un oubli.

FIX, regardant Archibald bien en face.

Oui, un oubli.

ARCHIBALD.

Oui, monsieur, un oubli. (À part.) Qu’est-ce qu’il y a donc à me regarder comme çà ?

MUSTAPHA.

Mais puisque vous étiez si impatient de recevoir la réponse du club, pourquoi être revenu ici, et ne pas l’avoir attendue à Londres ?

FIX.

Mais au fait pourquoi ?

ARCHIBALD.

Ah ! une idée à moi. Je ne veux vivre à Londres que le jour ou je pourrai mettre sur ma carte : Membre de l’Excentric-Club.

FIX, à part.

Tiens ! tiens ! (Haut en regardant plus fixement Archibald.) En effet, cela donne une notoriété, et les curieux ne se demandent plus qui vous êtes !

ARCHIBALD, lui tournant le dos.

Précisément, monsieur.