D’où viens-tu ?
De Moscou.
Tu as quitté Moscou ?
Le 22 août.
Et qui me prouve que tu es bien un courrier du czar, et que tu m’es envoyé de Russie ?
Ce permis signé du gouverneur de Moscou, et qui assurait mon passage à travers la Sibérie.
Mais ce permis porte le nom de Nicolas Korpanoff ?
Je voyageais sous ce nom en qualité de marchand sibérien.
Tu as une lettre pour moi ?
J’en avais une écrite de la main du gouverneur de Moscou, mais j’ai dû la détruire pour la soustraire aux Tartares qui m’avaient fait prisonnier.
Approche !… Que contenait cette lettre ?
Ceci : Une armée de secours venue des provinces du Nord arrivera le 28 septembre.
Le 28 septembre !
Que Son Altesse fasse ce jour-là, — mais ce jour-là seulement, — une vigoureuse sortie, et les Tartares seront écrasés !
Ainsi celle que nous devions tenter aujourd’hui, demain… et chaque jour, ne pourrait que nous être funeste ?… C’est dans quatre jours seulement ! … Eh bien, quoi qu’il arrive, nous tiendrons jusque-là !