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VIII
PRÉFACE

malgré les ravages du temps et des langues étrangères, l’art poétique de ces premiers chantres de l’Armorique n’est pas encore perdu ; aujourd’hui que le culte du passé renaît avec une activité fébrile, la poésie antique est cultivée et les Bardes dos anciens âges doivent tressaillir d’allégresse, si le vrai Dieu, qu’il ne leur a pas été donné de connaître, leur permet de voir leurs nombreux successeurs et confrères, à la tête desquels nous plaçons, sans hésiter, Ar Skour, le Barde de Notre-Dame de Rumengol. Cet homme de cœur, ce digne enfant de Breiz, élevant son âme vers les régions célestes, chante, avec bonheur, la foi bretonne ; le Christ, la Consolatrice des affligés, les saints de la Bretagne, la famille, le sol natal, sa chère Armor, les plus saines émotions de la vie et les meilleures joies du cœur et de l’esprit.

« Amour, foi, religion, enthousiasme, poésie, néant que tout cela, » entendons-nous répéter autour de nous. « La poésie est morte avec le spiritualisme , dont elle était née ! » Nous ne pouvons le nier, la soif des jouissances matérielles, la fièvre du gain, l’amour des entreprises lucra