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XIV
PRÉFACE

naire mauvais riche) ; ici le vers rebondit et l’accent devient fort, mâle, hautain et indigné ; on y trouve la malédiction et l’anathème.

Le sentiment divin, l’esprit de foi et l’émotion profonde inspirent les premières strophes de Iliz ma Farroz (l’Eglise de ma Paroisse). Dans les strophes suivantes c’est la vie chrétienne du Barde qui se déroule devant vous. Il nous rappelle la consécration à Dieu et le vœu à la Vierge, consécration et vœu prononcés par une mère chrétienne pour les jours et le bonheur de son enfant nouveau-né ; le son joyeux des cloches à l’heure du baptême faisant battre à se rompre le cœur de la mère ; le jour de la première communion où l’enfant se croit déjà un homme ; le souvenir touchant de la descente du Saint-Esprit, l’imposition des mains de l’Evêque blanc, la chaire d’où le vieux pasteur évangélisait ses ouailles et les Reliques des saints Patrons de Breiz-Izel ; tout cela vous transporte et vous émeut jusqu’aux larmes.

Nous ne continuerons pas plus loin notre analyse ; nous préférons laisser au lecteur le plaisir et la bonne fortune de découvrir lui-même les beautés dont ce livre est rempli.