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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

l’hommage funèbre que je rendis, il y a quelques années, à la mémoire d’un bon prêtre et du meilleur des amis ; mémoire chérie, à laquelle je me plais à rendre un nouvel hommage, en reproduisant ici ce que j’écrivais quelques jours après la mort de M. l’abbé Kerloc’h, curé de Hanvec.

Le 17 janvier 1860, vers 11 heures 1/2 du soir, le vénérable recteur de Hanvec, M. l’abbé Pierre Kerloc’h, a succombé à l’âge de 55 ans, à une longue et douloureuse maladie. Né dans la ville de Pont-Croix, il eut pour père un homme aussi savant que modeste, et pour mère une de ces femmes bretonnes à la foi robuste qui savent inspirer à leurs enfants, dès le berceau, les vertus les plus solides. M. l’abbé. Kerloc’h fit, avec la plus grande distinction, ses études classiques au petit séminaire de Pont Croix et au collège de Quimper, à l’époque de sa splendeur. Il entra ensuite au grand séminaire où il fut bientôt promu au sacerdoce.

Dès ce moment, toute sa vie fut consacrée au salut des âmes. Il avait un talent particulier pour les gagner à Dieu ; homme d’esprit, homme de cœur, il tendait la main à toutes les faiblesses comme à toutes les misères. A l’exemple de son divin Maître, le cœur riche et débordant de mansuétude, de miséricorde, de compassion, de charité et de pardon, il ne repoussait jamais le pauvre pécheur, il ne voyait dans les hommes que des frères en misères et en espérances. Sa modestie égalait la simplicité et la pureté de ses mœurs ; sa porte était ouverte à tout le monde ; sa charité, inépuisable ; sa franchise, proverbiale ; son respect pour la foi donnée inviolable ; son zèle et son dévouement pour ses ouailles, sans bornes ; son attachement à ses amis, inébranlable. Tant de qualités et de vertus réunies, résumées dans l’amour de Dieu et de ses semblables, le rendaient le modèle des prêtres, le