les jeunes Bardes qui surgissent de tous points de Breiz, et auxquels, avec un dévouement qui n’a d’égal que son bon cœur, il prodidigue ses encouragements et souvent plus encore ? … Plusieurs d’entre eux, grâces à lui, se sont fait un nom ; honneur donc au Barde de Rumengol et à celui qui, des rives lointaines du Blavet, lui adresse ces strophes :
Ho ! Telenn, Telenu Remengol,
Kanit c’hoaz, ha kanit d’ann lioll,
Kanit da iaouang ha da goz,
Kanit gwerz Iliz ma farroz !
Gant eur vouez skient ha dudiuz,
Gant eur vouez drant ha truezuz,
Kanit, kanit c’hoaz d’eur barz koz
Trugarez, meuleudi, bennoz [1] !
« Harpe de Rumengol, chantez encore, chantez toujours et à tous ; chantez aux jeunes gens, chantez aux vieillards, chantez le Gwerz de l’Eglise de ma Paroisse. — D’une voix retentissante et pleine de charme, d’une voix gaie et mélancolique ; chantez, chantez encore au vieux Barde, des remerciements, des louanges et des bénédictions ! »
- ↑ L’abbé Le Joncour, professeur au collège de Plouguernevel.