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XVII
PRÉFACE

Ce n’est pas seulement au point de vue poétique que nous saluons l’apparition de Telenn Remengol, mais encore comme une protestation contre ceux qui prétendent que la langue des Druides n’est plus. Merci donc au Barde de Notre-Dame de Rumengol, qui apporte sa pierre à l’édifice national élevé à la vieille langue de nos ancêtres par les Bardes de Léon, de Tréguier et de Cornouailles.

Son œuvre tiendra une place honorable à côté de Telenn Arvor, de Brizeux, de douce mémoire ; de Bepred Breiziad, Bombard-Kerne et Marvaillou Grac’h-Koz, dernières poésies de nos amis Luzel, Proux et Milin, ces ardents défenseurs de notre langue et de nos traditions nationales.

« Que les lecteurs, dirons-nous en terminant avec un éminent celtologue, ouvrent un de ces volumes, et ils reviendront, par un attrait naturel, pour admirer cette fleur de poésie, cette fleur d’or, toujours épanouie, comme celle de nos ajoncs, et chère encore, après tant de siècles, au peuple de Merlin l’enchanteur. »

J.-M. LE JEAN.

Guingamp, août 1867.