sien, qui est droit et très-solide, comme le charpentier sa besaiguë, et il arrive ainsi à se forer des trous dans le bois.
Il n’est donc pas étonnant que le bout de la mandibule supérieure s’use et que, dans quelques espèces, il ait la propriété de repousser. Quand une alouette est en cage et qu’elle ne peut aiguiser son bec, celui-ci devient trop grand et on est obligé de le couper.
Par cela même qu’il est en substance cornée et non emplumé comme le corps, il pénètre sans peine dans la mousse et même dans la terre et il s’approprie tout de suite. Cependant le corbeau freux creuse si profond qu’il finit par faire tomber les petites plumes qui garnissent la base de son bec.
Un appendice très-remarquable du bec, c’est la langue. Comme chez tous les animaux, elle sert à l’articulation de la voix et à mettre en mouvement dans l’intérieur de la bouche les aliments qui y sont apportés ; mais elle a aussi d’autres usages.
Chez le canard, elle est épaisse, impressionnable. Cet oiseau s’en sert pour déterminer ce qu’il a puisé dans la boue, ce qu’il doit avaler ou rejeter.
Chez les passereaux et beaucoup d’autres oiseaux, elle est flexible, mais armée d’une pointe cornée et elle sert, comme le bec, à piquer un petit insecte ou son œuf. Chez le pic, elle se couvre de salive engluée et elle est très-extensible. Le pic-vert enfonce dans une fourmilière la sienne qui est longue de 16 centimètres et il la retire quand les fourmis sont venues s’y prendre.
Ainsi donc, le préhenseur, dans son ensemble et