au héron gris, ainsi que nous l’avons vu, de rester posés quelque temps sur une seule patte ; mais on comprend que le système d’une patte n’ait pas été adopté soit pour le repos, soit surtout pour la locomotion.
Chez certains insectes qui ont besoin non-seulement de marcher sur une feuille, mais encore de s’y accrocher, un certain nombre de pattes était nécessaire.
Les mammifères, qui sont en général les plus lourds des animaux terrestres, en ont eu besoin de quatre, mais il n’y en a vraiment que deux qui accomplissent la tâche la plus difficile de la locomotion ; aussi sont-elles pourvues de muscles volumineux qui, sous le nom de gigue de chevreuil, par exemple, font le bonheur des gourmets.
Quant à l’oiseau, il lui a été donné, ainsi qu’à l’homme, d’être bipède, et déjà comme tel il peut se dresser, jouir constamment de la vue du ciel, des grands horizons et goûter ainsi de nobles jouissances peu enviées des bêtes ; il peut jeter un regard d’inspecteur sur les travaux des insectes, marcher très-facilement partout, sur les arbres aussi bien que sur la terre, au milieu des arbustes et des herbes, sur un terrain rugueux, dans la boue.
Mais, si tous les oiseaux n’ont chacun que deux pattes, ces pattes sont très-variées et chaque espèce d’oiseaux a reçu celles qui sont le plus en rapport avec sa mission.
Étudions-les donc en détail.
Une première chose indispensable pour l’oiseau c’était que son corps, quoique élevé au-dessus du sol, fût, au moyen de ses points d’appui, préservé