de chute et de fatigue. Or, les deux pattes sont articulées par les fémurs au bassin ; mais ceux-ci sont repliés contre le corps dans le sens de sa hauteur, de telle sorte que les pattes au point où elles prennent la direction de la terre, c’est-à-dire à l’articulation du fémur et du tibia, se trouvent au centre de gravité du corps.
Ainsi s’établit l’équilibre d’avant en arrière ; cet équilibre est sans cesse contenu et rectifié par la queue et par la tête qui, grâce à la flexibilité et à la longueur du cou, s’éloigne ou se rapproche du centre de gravité.
Les deux pattes égales et symétriques sont placées de manière à assurer l’équilibre de côté.
Formée d’un seul ou de plusieurs os, comme une jambe de bois ou comme les vertèbres du cou, la patte eût été, dans le premier cas, sans souplesse, et, dans le second, sans la force suffisante.
Au contraire, la division en quatre parties fortement articulées, celles que l’on nomme pied, tarse, tibia et fémur, correspondait à tous les besoins du repos et de la marche.
Dans leur ensemble et dans leurs détails, elles sont graduées et variées d’après le rôle que chaque espèce d’oiseau a à remplir.
Chez le passereau qui a surtout besoin d’agilité pour se percher et sautiller sur les branches, les pattes sont très-fines et ne tiennent en général le corps en suspension qu’à une hauteur égale à son épaisseur.
Sont également proportionnées comme celle des passereaux, mais très-renforcées, les pattes des oiseaux de proie et des gallinacés, les premières