Chaque année, une ou deux fois selon les espèces, ce plumage se renouvelle, il s’épaissit en hiver et s’éclaircit en été.
Aux heures les plus froides de la nuit, cet animal enfonce souvent sa tête dans les plumes d’une épaule et il abaisse la toison de son abdomen sur ses pattes.
Ainsi et tour à tour, le plumage sert à l’oiseau d’imperméable, de robe fourrée, de manteau, de cache-nez, de manchon ou simplement de mantille.
Ce plumage si léger, si gracieux et si joli, apparaît donc non-seulement comme une moelleuse douillette, mais encore comme un voile jeté sur des nudités, comme un mystérieux et pur reflet de la beauté immatérielle.
Il était donc bien juste qu’il fût rehaussé de belles couleurs et que cette coloration s’étalât de préférence sur les parties principales du corps de l’animal, la tête, le cou, les ailes, la queue, etc. ; ainsi répartie elle a provoqué l’attention générale et a semblé souvent si caractéristique, qu’elle a fait créer un certain nombre de noms d’oiseaux.
C’est à leur couronne que deux de nos espèces doivent d’être appelées roitelets. Les ducs ont des aigrettes de chefs de corps ; c’est à des raisons du même genre que sont dues les dénominations suivantes : mésange moustache, outarde barbue, pluvier à collier, gorge-bleue, rouge-gorge, rouge-queue, merle à plastron, etc.
Les couleurs parfois apparentes du bec et des pattes ont donné lieu à quelques dénominations du même genre. On dit merle au bec jaune, goë-