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LES OISEAUX.

n’est pas sans noblesse, de la réflexion, « de la mémoire et de l’imagination (Cuvier) », de la vigilance, du courage, de la hardiesse, de la fermeté dans le travail, de la prévoyance, l’amour du pays natal et de la nature, l’esprit de famille et de société, enfin de l’attachement pour l’homme. Les pigeons sont l’emblème de la fidélité ; beaucoup d’espèces offrent des modèles d’amour maternel et même paternel. Tous les naturalistes, depuis Aristote et Pline jusqu’à M. d’Orbigny, ont raconté des traits de leurs mœurs qui feraient honneur à l’humanité.

La beauté qui, sous tant de formes, leur a été prodiguée, sera toujours pour les poètes une inépuisable mine.

Quels attraits n’ont pas la tendre sollicitude de la couveuse, de la mère pour ses petits, les touchantes unions de presque toutes nos espèces, les affectueuses démonstrations de l’oiseau apprivoisé, la majesté de l’aigle, la noble gravité du duc, la magnificence du paon, l’aimable pétulance des passereaux, la grâce de la fauvette, l’élégance de la bergeronnette, le vol ondulé de l’hirondelle, la course légère et rapide du chevalier, l’imposante navigation du cygne, les nuances variées des plumages, les riches livrées du printemps, le blanc lustré du grèbe, les éclatantes couleurs du chardonneret, le plastron pourpré du bouvreuil, le manteau vert du martin-pêcheur, la robe dorée du loriot, la couronne du roitelet, l’hymne de l’alouette, le chant éclatant du serin, du chardonneret et de la linotte, l’air brillant de la grive, les sons de voix filés et les douces mélodies de la fau-