vette, le chant si varié, si harmonieux et si étendu du rossignol, l’intéressante construction des nids, la légèreté et la grâce de ces berceaux, le riche coloris de l’œuf !
À combien d’agréables rêveries n’ont pas donné lieu tous ces joyaux des parures de la nature ! Partout et toujours elles ont surexcité l’imagination des poètes et des peuples. Il en est résulté pour l’histoire naturelle une surcharge de contes les plus fantastiques. De là, l’invention du Phénix, qui renaissait de ses cendres, de la Harpie, qui avait une belle tête de femme et un corps d’oiseau de proie, etc.
La science héraldique a aussi trouvé que les oiseaux, malgré leurs variétés, ne suffisaient pas aux nécessités de son langage et de ses insignes symboliques ; elle les a modifiés et même défigurés de telle sorte, qu’il faut les étudier souvent plus dans l’histoire du blason, que dans l’histoire naturelle.
Assurément donc, l’oiseau est bien admirable, et cependant il n’a que l’ombre de la liberté ; il est comme un simple, mais magnifique instrument entre les mains de Dieu.
Le rossignol chante toujours le même air ; toujours les chardonnerets ont fait le même nid ; les migrations doubles et périodiques de chaque année n’ont pas varié d’une manière sensible.
L’étude de l’oiseau nous mène donc directement à Dieu, et son vol rapide dans les hautes régions de l’air attire notre regard et nos pensées vers le ciel. Cet être si admirable est tout à la fois un artiste et un professeur ; si Dieu n’avait pas voulu