et se domestiquer ; de cette façon, ils se rendent encore plus utiles. Quand ils deviennent familiers, ils témoignent de l’affection par leurs attitudes, leurs mouvements et leurs chants, et ils méritent vraiment qu’on ne reste pas insensible à ces touchantes démonstrations.
On obtient de ces jolis êtres des actes d’obéissance tels, que de patients et habiles éleveurs, comme Gilbert, des Champs-Elysées, font passer certains chardonnerets et autres granivores pour des oiseaux savants, et il n’est pas un pays dans lequel on ne se soit amusé à apprivoiser des oiseaux, à leur faire faire des tours d’adresse, articuler quelques mots, prononcer une phrase, répéter un air.
On est même arrivé à trouver, dans quelques espèces, des serviteurs domestiques.
Le grand-cormoran est devenu un aide de pêche pour les Chinois. Avant l’invention et surtout le perfectionnement des fusils, les faucons étaient également utilisés comme auxiliaires de chasse.
« Le jaccana », dit Guérin[1], « devient pour l’homme un serviteur fidèle ; il apprend à garder les troupeaux ; il fait la ronde ; il appelle de sa grande voix les brebis qui s’éloignent, et devient, à cet égard, le rival de l’animal le plus intelligent et le plus utile à l’homme, le chien ».
La domestication du pigeon bizet a donné lieu à un service fort remarquable de la poste aérienne. Comme nous l’avons dit, tous les oiseaux sont fixés au sol, en ce sens qu’ils reviennent au lieu de leur naissance, quand ils en ont été éloignés. C’est ainsi
- ↑ Dictionnaire d’histoire naturelle, au mot Oiseau, p. 287.