qu’ils sont toujours sous leurs yeux, ne sont pas sans importance à cet égard.
Le chant du coq est, pour une ferme, un excellent réveille-matin et mérite assurément une place dans l’horloge ornithologique de Linné[1]. Aussi un des noms de cet oiseau, chez les Grecs, était Alector (qui fait sortir du lit). Sa vigilance lui a même valu l’honneur d’être placé sur la flèche des églises, et de rappeler, à toutes les heures du jour, que la vigilance est la mère de la sûreté, pour la vie présente et pour la vie future. L’oie, qui a eu l’honneur de sauver le Capitole, peut encore, au besoin, faire l’office du tocsin et sauver une ferme en poussant son cri d’alarme.
Mais c’est surtout au point de vue de la chair, des œufs et des plumes, que les oiseaux domestiques sont recherchés. Un simple détail pourra donner une idée de la valeur des produits qu’ils fournissent. Paris, avant ses agrandissements, a consommé, en une année, plus de 100 millions d’œufs, et on en exportait alors en Angleterre 76,091,120. On mange annuellement en France plus de 7 milliards d’œufs de poule.
Non-seulement c’est aux oiseaux sauvages que nous sommes redevables de tous ces bienfaits de la domestication, mais il faut encore nous adresser à eux, quand nous voulons, soit nous procurer des races nouvelles, soit renforcer et renouveler celles qui sont abâtardies.
- ↑ Dans mon ouvrage sur le chant des oiseaux, j’ai indiqué à quelle heure commencent à chanter les oiseaux de notre contrée.
trique ; et Carus pense que la faculté dont les oiseaux jouissent de pressentir les variations du temps dépend de ce que l’état électrique de leur plumage change en même temps que celui de l’atmosphère.