drissants et si délicieux du troglodyte, de la fauvette à tête noire, du rouge-gorge, du rossignol, ne pas se demander combien il faut de ces chers artistes pour produire 500 grammes de viande ?
Quand nous possédons un instrument de travail, comme un échenilloir, un instrument de musique, comme la flûte, un livre pour notre enseignement, l’idée ne nous vient pas de les détruire, ni de nous en défaire à vil prix ; pourquoi ne pas agir ainsi quand un livre, un échenilloir, un instrument de musique se trouvent personnifiés dans un oiseau gracieux comme la fauvette à tête noire, et surtout quand cet oiseau est le bien commun de tous ? Sa chair pèse 7 grammes 10 centigrammes.
De tout temps, dans notre région, on a respecté les infatigables émoucheurs qu’on nomme hirondelles ; nous ne mangeons pas l’oiseau de notre cage, le rossignol de notre jardin, et nous nous sentons pris de tristesse quand ils meurent ou quand ils nous quittent. Ces sentiments sont bien naturels, il faut leur laisser une place dans notre cœur. Ne nous lassons donc pas de recommander le respect des petits animalivores ; à notre époque de chasse excessive et de braconnage effréné, nous n’avons pas à craindre leur trop grande multiplication.
Pour seconder ou contenir à ce sujet l’action des mœurs, la loi doit prohiber les procédés de chasse qui rendent la destruction trop grande, et même défendre de tuer, vendre et colporter ceux des oiseaux qui sont les plus utiles.
Gardons-nous enfin de croire que les oiseaux, dignes de notre respect, ne sont utiles que dans