thologie contrebalance les effets désastreux d’une chasse inconsidérée et excessive.
Il est indispensable que les hommes qui sont à la tête de la société fassent ou aident à faire de bons règlements sur la chasse et l’enseignement de l’ornithologie et qu’ils donnent l’exemple, quand il s’agit de protéger et de multiplier les oiseaux utiles. Alors ils seront complétement en droit de demander aux dénicheurs de respecter les œufs et les jeunes oiseaux que, chaque année, ceux-ci détruisent par millions, et la France sera autorisée à réclamer aux autres nations, et à l’Italie surtout, où passent beaucoup de nos oiseaux, le respect dont elle donnera l’exemple.
Nous avons moins d’oiseaux qu’autrefois. Les vieux dénicheurs, en cela si compétents, disent qu’ils en voient beaucoup moins que dans leur enfance. Les insectivores ne sont plus en assez grand nombre, le gibier devient de plus en plus rare. Dans notre région, nous avons perdu, depuis 1830, une dizaine d’espèces sédentaires, entre autres, l’oie cendrée {anser ferus), la perdrix rouge (perdix rubra), la grande outarde (otis tarda). Les dernières perdrix rouges ont été tuées dans les environs de Vitry, en 1830, à Saint-Dizier, et à Chancenay, en 1831, à Chevillon, en 1867 ; les dernières jeunes outardes ont été prises à la Fère-Champenoise, en 1846.
L’espèce du dronte, qui avait la taille d’une oie, a disparu depuis 1696.
Et cependant les besoins de la consommation grandissent ; les produits de la culture augmentent et varient considérablement ; on acclimate et on