demandé à la Société centrale d’agriculture de lui faire connaître son avis sur l’opinion exposée dans une lettre de M. Lambezat, inspecteur général de l’Agriculture, et sur les faits consignés dans une brochure de M. Perris, vice-président du conseil de préfecture des Landes.
« M. Perris conclut des faits qu’il rapporte dans sa brochure que la conservation des oiseaux n’a pas pour l’agriculture d’intérêt que généralement on lui suppose. Il prétend que, chasseurs d’insectes sans le moindre discernement, les oiseaux détruisent beaucoup d’espèces utiles, parmi un grand nombre d’espèces indifférentes : il croit qu’en fin de compte les oiseaux font plutôt du mal que du bien à l’agriculture, en faisant disparaître certains insectes préservateurs des récoltes, parce qu’ils se nourrissent d’autres insectes et de larves nuisibles. La section d’histoire naturelle agricole, après avoir examiné avec attention et le travail de M. Perris et la lettre de M. Lambezat, qui le résume, ne saurait partager l’opinion qui se trouve soutenue dans ces documents.
« Tous les naturalistes, en France, aussi bien qu’en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, s’accordent pour demander, avec une extrême insistance, qu’on prenne des mesures efficaces pour la protection des oiseaux. Partout, en effet, où disparaissent les oiseaux, les insectes nuisibles à l’agriculture se multiplient dans des proportions souvent effroyables. On en a eu des preuves significatives dans les régions où, la culture ayant pris la plus grande extension possible, il ne reste plus ni arbres, ni buissons, ni haies, permettant aux oiseaux de trou-