actuelle, les briques ont offert au professeur Unger des débris de pailles et de tiges permettant de connaître :
« Le chénépode des murs, le radis, le chrysantème des moissons, le lin, le teff, le pois, l’orge et le froment.
Le comte de Sternberg a semé des graines de cette dernière céréale, recueillies dans une momie : elles ont germé, après tant de siècles, et le végétal développé s’est trouvé identique au froment commun, à épis lâches, mustiques, blancs et glabres[1] ».
De plus, beaucoup de végétaux vivent longtemps et, en donnant annuellement un nouveau contingent de graines, ils arrivent pendant le cours entier de leur existence à en produire un nombre extrêmement considérable.
L’histoire raconte que le bois qui servit à la construction du Temple de Salomon fut tiré d’une forêt de cèdres du Liban. Un petit nombre de cèdres antiques subsistent encore ; le voyageur admire leur majestueuse beauté, la dimension prodigieuse de leurs troncs ; ces arbres vénérables sont comme des monuments des temps bibliques. Un religieux respect les environne.
Les patriarches maronites ont depuis longtemps interdit d’y toucher, et personne, pas même les Druses, n’aurait garde de manquer à cette injonction.
Mais les ouragans n’obéissent pas aux lois humaines : un coup de vent d’une violence extraordinaire a abattu, sur les hauteurs du Liban, un de
- ↑ Journal de l’Institut, 24 octobre 1866.