Il arrive ainsi qu’une pluie qui dans l’intérêt de la production générale dure longtemps, rend trop abondante la coulure des raisins ; qu’une gelée très-forte et sans neige, également utile à l’intérêt général, déracine parfois un trop grand nombre de pieds de blé.
Ainsi une gelée du 29 mai 1868, qui est arrivée au moment de l’éclosion des chenilles processionnaires, a porté un coup mortel à la plupart de ces insectes qui, depuis 1864, rongeaient nos chênes et en préparaient la ruine ; mais du même coup elle a gelé les raisins, et, si elle a été favorable à nos forêts, elle a été funeste à nos vignes.
L’hiver long et rigoureux de 1869 à 1870 a fait périr les mulots et les campagnols qui dévastaient nos plaines depuis plusieurs années, mais il a fait souffrir les blés et même périr beaucoup de colzas.
Les plantes qui sont privées trop longtemps de lumière sont frappées de stérilité, d’étiolement et quelquefois de mort, et ainsi l’obscurité devient quelquefois un agent d’élimination.
Les vents, quand ils sont violents, éliminent les arbres qui ne sont pas bien enracinés ou bien équilibrés.
De loin en loin, dans telle ou telle contrée, ces razzias, du genre de celles qu’opèrent les épidémies et la famine, sont utiles et même nécessaires ; mais, si elles se renouvelaient souvent, elles seraient désastreuses.
Il était naturel que les forces telles que la lumière, l’obscurité, la chaleur et le froid, la sécheresse et l’humidité, qui étaient déjà nécessaires la constitution de notre planète, à l’organisme