Dans la spécialité de son travail, chaque espèce trouve naturellement une puissance véritable.
De plus, tous ces petits animaux sont d’une fécondité qui est proportionnée à la fécondité des végétaux et qui est comme elle, prodigieuse.
Il en est, comme les mouches, les cousins, les fourmis, qui, à chaque ponte, produisent des milliers d’œufs, 5, 10, 20, 30 et 40.000[1], chaque femelle de coccus pond de 2 à 4.000 œufs qui ne demandent que 15 jours pour éclore[2].
Beaucoup d’espèces d’insectes font par an plusieurs pontes, et pour certaines, les petits issus des premières éclosions pondent eux-mêmes dans l’année et quelquefois dans le mois de leur naissance. « Un couple de bombyx du pin produit en deux ans 845.750 œufs[3].
On estime que la mouche domestique pond en trois mois plus de 700.000 œufs[4].
« Un couple de pucerons donne ordinairement 90 jeunes individus ; à la seconde génération, ces 90 en auront donné 8.100 ; ceux-ci donneront une troisième génération qui sera de 729.000 individus ; ceux-ci devront fournir à leur tour 65.610.000 ; la cinquième génération, étant de 590.490.000 individus, donnera une progéniture de 53 billions, 142.100.000 individus ; à la septième, nous aurons ainsi 4.782.789.000.000, et la huitième donnera
- ↑ Pouchet, de l’Institut, Histoire naturelle et agricole du hanneton et de sa larve. Rouen, 1853.
- ↑ De la Blanchère, Les ravageurs des forêts et des arbres d’agrément, p. 19.
- ↑ Ibid., p. 48.
- ↑ Mathieu, professeur d’histoire naturelle à l’école forestière de Nancy, Cours de zoologie forestière, 1851, p. 201.