En général, ils sont de petite taille ; il en est même beaucoup qui sont de taille microscopique et que l’on prend quelquefois pour de la poussière. Par cela même qu’ils sont petits, il leur est facile d’opérer sur un champ très-restreint. Du reste, ils sont relativement plus forts que ceux qui sont de grande taille ; ensuite, la division du travail, si pratiquée dans l’industrie moderne, leur a été largement appliquée ; car dans notre région il existe un grand nombre d’espèces d’insectes et autres espèces d’animaux de petite taille. Or, chacune de ces espèces possède naturellement dans la spécialité de son travail une puissance véritable ; elles sont outillées pour détruire non-seulement telles ou telles plantes, tels ou tels arbres, mais encore telle ou telle partie de ces plantes ou de ces arbres ; ainsi les unes attaquent les feuilles, les autres l’écorce des arbres, d’autres le bois lui-même ; il en est qui détruisent les graines, quelques-unes sont chargées d’attaquer les racines.
Le chêne robuste a pour ennemis le lucane, le cérambyx héros, le corœbe bifacié, etc. Les pins et sapins sont attaqués par les bostriches, la nonne, le scarabée typographe. L’olivier a son bois miné par le phlæotribus et ses fruits par la mouche de l’olivier, dacus oleæ. Le blé et d’autres céréales sont attaqués dans leurs racines par le ver blanc ou elfan (larve du hanneton), par les larves du zabre et du taupin ; sur pied, avant la floraison, par la cécydomie ; plus tard, au moment où se forme le grain, par le charançon, l’alucite, etc. Les herbes de nos prairies sont dévorées par les grillons, les larves de la typule, les vers blancs, les sauterelles.