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§ 7. — ÉLIMINATIONS DES INSECTES ET AUTRES PETITS ÊTRES, PAR LE FROID, LA PLUIE ET D’AUTRES ANIMAUX.


Comme on le voit, les légions des plus petites espèces d’animaux créés pour le travail des éliminations nécessaires pourraient, si elles n’étaient pas contenues, détruire tous les végétaux de la terre et réduire l’homme à la dernière des famines.

Mais là, comme toujours et partout, Dieu est venu à son secours.

Les gelées précoces ou tardives et qui arrivent subitement, surprennent et tuent beaucoup de petits animaux. Les excès de chaleur, d’humidité et de pluie en font aussi, dans d’autres circonstances, périr un certain nombre. Au 11 novembre dernier, des blés étaient coupés à rase terre par des insectes. Ce jour-là il a gelé à deux degrés et ces animaux furent détruits. Quand, dans les grandes chaleurs d’été, le ver blanc du hanneton est mis à découvert par la charrue, il meurt. Quand les chenilles muent, s’il fait frais ou s’il pleut, elles succombent. Ensuite, ces animaux sont, dans la nature, hiérarchiquement étagés, de manière que telle espèce qui en modère une plus petite soit elle-même modérée par une plus grande ; que même une grande espèce puisse être maîtrisée par plusieurs petites devenues puissantes par le nombre et la spécialité de l’attaque ; que toutes puissent toujours se modérer les unes les autres et rétablir dans la nature l’équilibre nécessaire à ses harmonies et à ses richesses.

En pratiquant ces éliminations, ces animaux,