CHAPITRE PREMIER.
Quand l’ornithologiste et le chasseur s’adressent à un pêcheur, à un moissonneur ou à un bûcheron, pour avoir des renseignements sur les oiseaux qui nichent ou qui passent dans tel ou tel lieu, si ces ouvriers n’en connaissent pas les noms scientifiques ou même vulgaires, ils cherchent à les dépeindre.
Pour cela ils parlent presque toujours, et dans l’ordre suivant, de leur grosseur et de leur forme, de leur couleur dominante ou de quelques colorations particulières, de leur manière de marcher, de nager ou de voler, de leur nourriture, de leurs instincts, de leur chant et de leurs nids, et ils croient ainsi indiquer ce qu’on a le plus d’intérêt à connaître, l’existence d’une espèce et ce à quoi elle sert.
Ce sentiment est trop instinctif et trop général pour que, dans les circonstances les plus ordinaires de la vie, ce genre d’enseignement ne convienne pas