doivent être accentués, et plus les muscles et les tendons y abondent.
Ainsi l’estomac est formé de membranes dont l’une, très-épaisse dans le gésier des oiseaux granivores, se contracte avec une grande énergie ; et nous verrons plus loin[1] que le cou et les organes de la locomotion sont garnis de faisceaux de muscles très-puissants.
Le tableau de la page 84 nous en donnera déjà une idée.
Indépendamment de la propriété que la chair de l’oiseau a d’être musculaire au suprême degré et ainsi de se prêter à toutes les exigences du mouvement et de la locomotion, elle a encore d’autres caractères qui la distinguent de la matière inorganique, végétale, et de la chair des animaux d’un ordre inférieur.
Elle est impénétrable en ce sens que, sous forme de vessie, de bourse et de canal, elle contient et comprime facilement des gaz et des liquides. Elle n’en laisse échapper qu’une très-faible partie et quand cela est nécessaire par des interstices qui séparent les molécules et que l’on nomme pores. Elle contient des réservoirs et des canaux excréteurs.
Chez les êtres les mieux organisés, la température est élevée et par suite la chair devait supporter, conduire et surtout conserver la chaleur. Chez le canard, elle supporte à l’état normal de 37 à 43 degrés 9 dixièmes centigrades au-dessus de zéro, tandis que chez l’homme une fièvre élevant la tem-
- ↑ Pages 90 et suiv., 99 et suiv.