Chez quelques animalivores, l’œsophage a la propriété de se contracter, de manière à rejeter par le bec les poils des chenilles et des mammifères décomposés par l’estomac, ce qui facilite beaucoup le travail de la digestion ; c’est pour cette raison qu’on trouve des pelottes de poils près des nids de ducs, de chouettes, de héron, de buse, et que le coucou dégorge des pelottes de poils de chenille.
Des appareils principaux de l’élimination il en est un que nous avons appelé le préhenseur, parce que c’est lui qui prend et porte à l’estomac les aliments ; mais ses fonctions sont nombreuses, et il se compose du cou, de la tête, du bec et de la langue.
Que le préhenseur soit d’une certaine longueur, cela se comprend ; car un animal doit pouvoir, sans basculer et fatiguer continuellement son corps, saisir et porter la nourriture au niveau de l’estomac. Or, si la carpe qui nage, l’escargot qui rampe, le crapaud qui marche à plat ventre, se passent facilement de cou, le quadrupède devait en avoir un qui, uni à la tête, égalât au moins en longueur ses pattes de devant.
Pour des raisons du même genre, l’oiseau devait avoir le cou long, et le fait est que, relativement, il l’a plus long que tous les autres animaux.
De cela il y a plusieurs raisons.
Sans doute, des pattes longues et renforcées permettent à l’œdicnème criard de courir et d’arri-