Les cavités digestives de l’estomac sécrètent de leur face interne ou reçoivent de glandes voisines des liquides de nature variée qui préparent ou accomplissent la digestion des aliments avec l’aide d’une température convenable. Ainsi que nous l’avons déjà dit, chez les oiseaux cette température est plus élevée que chez les autres êtres animés, celle du canard va jusqu’à 43 degrés centigrades 9 dixièmes au-dessus de zéro, tandis que celle de la tortue géométrica n’est que de 16 degrés, 9 dixièmes, celle de la truite 14 degrés, celle du scarabée 5 degrés[1].
Dans le jabot des granivores et du pigeon, entre autres, les aliments subissent d’abord une décomposition préparatoire.
Pour que les graines non concassées dans le bec ne soient pas d’une digestion trop difficile, beaucoup de granivores ont l’instinct de chercher et d’avaler de petites pierres, qui, roulées les unes contre les autres au milieu des graines, servent à broyer ces dernières. En ces circonstances ces pierres servent comme les meules dans un moulin et les dents dans la bouche.
Aussi les parois du gésier, très-musculeux chez les oiseaux granivores, sont-elles garnies intérieurement d’une membrane cartilagineuse consistante comme le cuir. Dans l’estomac de l’oie cravant, deux plaques en substance cornée sont placées dans la peau de manière à se juxtaposer et à comprimer fortement les graines et les pierres.
Chez les oiseaux rapaces, le gésier est simplement un réservoir musculo-membraneux.
- ↑ John Davy.