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LES OISEAUX

Le préhenseur contient un tube qui porte les noms de pharinx, de larynx et de trachée-artère, et qui donne passage à l’air des poumons et aux sons de la voix ; mais la voix au lieu de se produire dans un larynx supérieur, comme dans le mécanisme humain, prend naissance dans un larynx inférieur placé au bas de la trachée-artère, et il en résulte que, pour la formation du son, ce tube a de l’analogie avec le corps d’un instrument en bois et en cuivre. Formé de substance cornée, mais également souple et flexible dans toute la longueur, il développe la puissance, la sonorité et la délicatesse des sons de la voix des oiseaux.

Les yeux sont braqués au sommet du cou et de la tête comme un télescope sur son pied ; tout près de l’ouïe et du cerveau et confinant au bec ils se trouvent, à la façon d’un microscope, très-rapprochés d’une proie infiniment petite qu’il s’agit d’extraire ou de découper. Placés sur un observatoire aussi favorisé, ils sont pour la plupart des oiseaux le sens principal.

Le cou étant long et flexible l’oiseau tourne facilement la tête et il a ainsi le privilége de regarder par derrière, comme s’il y avait des yeux.

S’il peut ainsi tourner la tête en arrière, c’est non-seulement par l’existence d’assez nombreuses vertèbres un peu mobiles les unes sur les autres, mais aussi parce que la tête est articulée à la première vertèbre par un condyle unique, tandis qu’il en existe deux écartés l’un de l’autre chez l’homme et chez les mammifères.

Les muscles du cou sont fixés à une colonne vertébrale qui, suivant les circonstances, a la flexi-