bilité d’une corde ou la raideur du bois, en sorte que l’oiseau peut l’employer comme la corde d’une fronde ou le manche d’une massue pour lancer son bec ; le héron projette le sien à un mètre de distance avec une force et une adresse surprenantes.
Enfin l’oiseau, soit en volant, soit en marchant, soit surtout en s’abattant sur la terre ou sur une branche, a constamment besoin de varier son équilibre. Il se sert alors de son cou comme de balancier pour faciliter ses mouvements et prendre son assiette.
Mais la fonction principale du préhenseur est de servir de bras, de main, de pince et de bouche.
Comme l’estomac et ses annexes, et plus qu’eux encore, il varie sensiblement selon la nature de l’élimination pratiquée par chaque genre et quelquefois même par chaque espèce d’oiseau. Comme ses variétés sont très-déterminables à la simple vue, à la différence des appareils intérieurs, les auteurs les ont souvent prises comme base de leurs classifications.
Sous ce rapport il est une remarque préliminaire que l’on doit faire.
Certains animaux sont le plus souvent des consommateurs, et pour plus de facilité, ils ont l’ouverture de leur préhenseur arrondie ou ovalaire comme serait celle de l’oiseau, si le bec était supprimé jusqu’à sa base. Au contraire, l’insecte qui est essentiellement un éliminateur, l’a très-étroite. La bouche du cheval, celle de la vache, sont évasées. Le papillon n’a qu’une trompe très-fine