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Page:Lesguillon - Le Ballon géant, 1865.djvu/16

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LE


BALLON GÉANT


COURONNÉ PAR L’ACADÉMIE DE DUNKERQUE








I



On a vingt ans ! on entre dans la vie !
C’est le matin couché dans son riche horizon,
Sortant du berceau d’or qui formait sa prison,
Pour apparaître seul sur la terre ravie !

C’est l’heure ! elle a sonné pour nous !
Nous laissons la prière et dressons nos genoux !
L’avenir, ce grand mot, dans son mutisme habile,
Ouvre une porte d’or pour en dérober mille !

Dès l’abord, nous entrons de si frais sentiers
Que rien n’y blesse encor ni nos cœurs, ni nos pieds.
Ce ne sont que des eaux et des tapis de mousse
Dont les détours sablés nous portent sans secousse ;
La nature, admirable et complice à la fois,
Répond à nos transports par ses aimables voix ;