Quand leurs essaims nous presseront,
Voyons si des noms chers, revenus près du maître,
Nous dirons du grand mot : peut-être !
L’énigme, et s’ils nous répondront !
Ouvrons les divines phalanges
Pour y voir l’oasis des anges
Couchés sur leur tapis de lin !
Dans leur azur et leurs lumières
Allons voir les âmes des mères
Dont l’amour sans borne est sans fin !
Encore ! encor ! sachons ce qu’il faut craindre et croire !
Surprenons les secrets du grand laboratoire,
Où se chauffe le germe et s’il vit en naissant !
Voyons, de l’immortel résolvant le problème,
Si l’âme qui renaît se retrouvre elle-même
Sous le regard du Tout-Puissant !
Allons ! pour ces mers sans rivages
Embarquons nos légers bagages !
Suspendons nos hamacs flottants !
Et disons aux prudents moroses
Que nous partons cueillir les roses
Sur l’arbre même du printemps !
« Enfants ! oh ! n’allez pas si vite !
« Le ciel est à Dieu ! votre gite
« Est cette pauvre terre ; attachez-y vos pas !… »
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