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XII


Je monte donc résolument le perron, je fais le signe de la croix et je prononce la parole qui dissipe les enchantements. Rien : la maison reste immobile à sa place ; la porte est ouverte, j’aperçois devant moi un long et large vestibule, au fond brille une lanterne accrochée au mur. En regardant autour de moi, je vois à gauche deux autres portes garnies de nattes et surmontées de glaces sur lesquelles des torchères projettent leur clarté. « Qu’est-ce que c’est que : cette maison ? me demandai-je : cela n’a pas l’air d’être un traktir, mais c’est évidemment un lieu public. » Pourtant je ne devine pas quel il peut être. Tout à coup, par cette porte garnie de nattes arrive à mon oreille une mélodie d’une douceur et d’une tendresse extraordinaires, la voix qui