Page:Leskov - Le Voyageur enchanté.djvu/249

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toujours sur le coffre dont je n’ai pu trouver le bord. Mais, quand le denchtchik apporte de la lumière, je m’aperçois que je suis sur le plancher : en sautant j’ai été donner de la tête contre l’étagère sur laquelle la logeuse met ses cristaux et j’ai tout cassé…

— Comment donc vous êtes-vous trompé ainsi ?

— C’est bien simple : je croyais m’être couché, comme d’ordinaire, sur mon coffre et, sans doute, en arrivant de chez les tsiganes, je m’étais tout bonnement étendu sur le plancher ; voilà pourquoi j’avais beau me tourner dans tous les sens, je ne trouvais pas le bord et ne pouvais pas le trouver ; ensuite je sautai et mon élan m’emporta jusqu’à l’étagère. La cause de ma méprise c’est que ce… magnétiseur m’avait bien délivré du démon de l’ivrognerie, mais il avait mis à la place celui de l’erreur… Je me rappelai alors une parole qu’il m’avait dite : « Ce serait pire si l’on renonçait à la boisson », et je voulus me rendre auprès de lui pour le prier de me démagnétiser,