Page:Lettre Kergariou à Anatole de Barthelemy -daté-14-08-1847.pdf/6

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

auraient fabriqué les premiers, et l’opinion que vous exprimez, que nos plus anciennes doivent être exclusivement imitées des médailles ibériques, paraît d’abord assez probable, vu les voyages des Ibères sur notre littoral, mais l’étude de ces médailles m’a persuadé cependant qu’à l’exception du cheval androcéphale rien ne rappelais les Ibères.

Je suis donc disposé à conclure que nos plus anciennes monnaies gauloises sont empruntées des Grecs, qui avaient emprunte les leurs de l’Orient ; après les Grecs, des Ibères, et enfin des Romains, admettant toutefois que quelques variétés restent originales, comme celles aux grasses lèvres, à l’œil ouvert, etc., etc.

Je remarque avec quelque satisfaction que mon opinion rentre dans ce que l’on propose en ce moment, un mélange des Patères macédoniens et des médailles d’Emporium.

Voilà pour la forme et pour l’introduction du signe monétaire ; mais pour expliquer les types, il faut aller plus loin… et là un fusion est si grande, qu’il est peut être impossible à l’homme d’y introduire la lumière. Qu’importe il faut le tenter. Vous êtes jeune et habile, Monsieur ; si vous n’atteignez pas le but, du moins vous en approchèrent. Pour moi, je me résigne à chercher, sans espoir de bonne rencontre.

C’est pour vous obéir et m’instruire avec vous, que je vous ai dit, en toute implicité, non ce que je crois fermement, mais ce que je suppose.

A peine installé au Portrieux, il m’a fallu quitter cette solitude que j’aime tant, pour venir recevoir des parents à la Grandville. Des événements de famille me jettes pour quelques semaines dans diverses réunions. N’oubliez point, je vous prie, la promené que vous avez bien voulu me faire, et recevez, Monsieur, l’assurance de mes sentiments les plus distinguées.

[…] […] Kergariou