de la prudence et de la sagesse[1], est un
hommage à la raison et à la justice[2] ; que les députés des colonies ont calomnié vos intentions
et celle du commerce[3]. Elle est
bien étrange, la conduite de ces mandataires,
sollicitant ardemment à Versailles leur admission
dans l’assemblée, jurant avec nous, au
jeu de paume, de ne pas nous quitter que
quand la constitution seroit achevée, et nous
déclarant ensuite, après le décret du 15 mai
dernier, qu’ils ne peuvent plus siéger parmi
nous. Cette désertion est un abandon des principes
et une brèche à la religion du serment.
Déjà les colons blancs qui sont dignes d’être François, s’empressent d’abjurer des préventions ridicules, pour ne voir en vous que des frères et des amis. Avec quelle douce émotion nous citons ces paroles des citoyens actifs de Jacmel : « Nous vouant à suivre sans restriction les décrets de l’assemblée nationale sur notre constitution présente et à venir,