qui ébranlent la chambre de leurs beuglements
amoureux. Je restai en extase du chatouillement
qu’ils m’avaient procuré : j’aurais voulu qu’ils
recommençassent, si un bousin sterling qui se
faisait entendre dans le comble au-dessus n’eut
piqué ma curiosité. Je demandai à la putain ce
que c’était, elle me dit : Monte, et tu verras. Il
n’en fallut pas davantage pour m’y déterminer ;
je grimpai un reste d’escalier construit avec de
vieilles échelles : La putain m’y suit et me
présente à une chambrée d’hommes et de
femmes en état de nature. C’étaient des sourds-muets ;
ils hennissaient aussi fortement qu’un
cheval, les femmes criaient comme des bacchantes :
elles formaient différents groupes. Je
me mêlai de la coterie, en donnant six autres
francs. Une d’elles marcha à quatre pattes, ayant
des bas noirs et une chandelle allumée dans
le cul : rien ne serait d’un beau laid comme
un animal de cette forme-là. Ne bandant guère
encore à cause des fatigues de mon voyage, je
me contentai de décharger dans la bouche de la
salope qui m’avait présenté, et je me retirai
en regardant sur les toits, si je n’apercevais pas
par hasard quelques chats qui foutissent aussi.
Tu vois, ma chère amie, que mon début est