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LETTRE TREIZIÈME


les jouissances qu’elles lui venaient de procurer ; elle se fit donner un pinceau de blaireau de la grosseur de ceux des peintres en mignatures, qu’elle trempa dans de l’huile d’olive ; elle lava ses amantes avec une décoction tiède de Tithymale et de pommes d’amour, et les plaça toutes sur le dos dans le plus grand écartement ; ensuite, elle fit croiser leurs bras de manière à ce qu’un de leurs doigts put chatouiller le bouton de leur sein qu’elle humecta d’huile, et commença par leur passer légèrement son pinceau sur le clitoris, les lèvres, l’intérieur du con, et sur toutes les parties susceptibles de produire et de faire naître des désirs et des jouissances infinies. L’irritation qu’occasionne cette manière de préparer la femme est telle que son vagin s’ouvre et se referme de même que les ouïes d’une carpe qui se pâme. C’est dans ce moment-là qu’une femme a véritablement besoin d’une pine pour rafraîchir sa brûlante matrice ; aussi m’implorèrent-elles de venir à leur secours. On ne peut définir le plaisir qu’un con en cet état vous procure ! Brûlant, humide et vous serrant également par saccade, il vous plonge dans un anéantissement léthargique. Je n’eus pas plutôt opéré avec l’une, qu’une autre m’avait déjà amarré. Enfin, mes forces s’épuisè-

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