Page:Lettres de noblesse accordées aux artistes français.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
ACCORDÉES AUX AUTISTES EN FRANCE.

Registrées ouy le procureur général du roy..… A Paris, en Parlement, le vingt juin 1687[1]. Arch. Nat. : X1A 8681 fol. 152.

IV.

Robert de COTTE, architecte.

M. Destailleurs, dans ses Notices sur quelques artistes français, M. Jal, dans son Dictionnaire historique, et enfin tout dernièrement M. Lance, dans son beau travail sur les Architectes français, ont raconté la vie de cet artiste éminent qui dut plus peut-être à la parenté de Mansart qu’à un mérite d’ailleurs incontestable les nombreuses marques de faveur dont il fut comblé et parmi lesquelles doivent être placées en premier rang les lettres d’anoblissement qu’on va lire.

LETTRES D’ANOBLISSEMENT DU SIEUR ROBERT DE COTTE.

(Mars 1702.)

Louis… Le désir que nous avons toujours eu de faire fleurir les sciences et les arts nous portant… (voyez les lettres de Mansart) nous aurions fait choix de la personne de nostre cher et bien-amé Robert de Cotte pour, en qualité de nostre architecte ordinaire, et ayant la direction de nostre Académie royalle d’architecture, et nostre intendant et ordonnateur général de nos bastiments, jardins, arts et manufactures royalles, avoir le soin de nos maisons royalles sous les ordres de nostre amé et féal le sieur Julles Hardouin Mansart, son beau-frère, surintendant de nos bastiments, et d’autant que dans l’exercice de ces employs et charges depuis vingt-huit ans, dont il fait les fonctions avec une très-grande capacité, il s’est rendu recommandable à la postérité, tant par les superbes édifices qu’il a conduits sous ledit sieur Mansart dans toutes nos maisons royalles, singulièrement à Versailles, Trianon, Clagny, Marly, l’église de l’hostel des Invalides, les places des Victoires et de Vandosme, que par d’autres édifices publics et particuliers qu’il a eslevés et produits

  1. Sur un acte authentique concernant Pierre Mignard, nous avons trouvé des armoiries qui sont très-probablement celles de l’artiste. L’acte en question décrit ainsi ces armoiries apposées sur un cachet de cire : « Un cartouche à un lion rampant, au chef chargé de trois trèfles timbré d’un casque. »