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LETTRES DE NOBLESSE

de la composition et de la gravure des Estampes qui doivent orner le livre de l’histoire métallique de notre règne et nous (avons) eu la satisfaction de voir par les premières planches qu’il nous en a présentées que nous ne pouvions pas confier en de plus sûres mains un ouvrage destiné à perpétuer notre puissance et notre gloire. Enfin notre très-cher et bien-amé le sieur marquis de Marigny, commandeur de nos ordres et directeur général de nos bâtimens et manufactures, s’est sçu gré de s’en être fait accompagner dans le voyage qu’il fit en Italie en 1750 pour conaître par lui-même les morceaux rares et précieux que l’on trouve répandus dans cette partie de notre continent.

A ces causes et de notre grâce, etc.

Donné à Paris au mois de mars 1757.
Arch. nat. : 101 O1, fol. 88 Vo.




XIV.


Pierre OUTREQUIN.

Pierre Outrequin, à qui nous voyons accorder ici des lettres de noblesse, est un personnage fort peu connu et qui mérite de sortir de cette obscurité. C’est à lui qu’on doit une partie des embellissements de Paris exécutés à la fin du règne de Louis XV, et notamment le pavage d’une partie des rues qui avoisinent la place des Victoires et la Halle au blé. On trouve, dans la série des Archives nationales qui nous a conservé son acte d’anoblissement, les différents contrats passés par lui avec la ville pour le pavage et l’entretien du pavé des rues de la capitale. Nous nous contentons de renvoyer à ce propos nos lecteurs aux registres 6034, folio 100 et 102 vo et 6035, folio 66 de la série Z. Outrequin ne jouit pas longtemps des titres que ses services signalés ou sa grande position lui avaient fait obtenir. Dès 1762, il mourait, et sa femme Marie-Louise-Victoire Le Guay obtenait d’être subrogée à la place de son mari défunt comme adjudicataire pour neuf années à partir du 1er janvier 1756 de l’entretien du pavé de la ville, des faubourgs et banlieue de Paris. L’acte est du 11 septembre. Elle présentait comme caution, le 15 octobre, Jean Outrequin de la Bouillonnerie, bourgeois de Paris (Z, 6036, fol. 88). Le 3 avril 1764, la même veuve, alléguant les