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Page:Leury - Histoire de Rouyn.djvu/119

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l’Ordre ; en 1913, l’on accomplissait le plus grand miracle d’amour fraternel par la fondation de « Moosehearth » et, il y a quatorze ans, l’on parachevait l’œuvre en créant le lieu de repos pour les frères âgés, « Moosehaven ».

Voilà l’histoire simple et touchante de l’Ordre Loyal des Moose. L’Ordre prospéra non par le fait d’intrigues, mais parce que les hommes ont soif d’amour. On peut les lancer dans des luttes fratricides, mais la charité, l’amour fait plus pour les unir.

Dans notre siècle, où chacun coure d’une façon effrénée vers la richesse, vers les jouissances que l’argent nous accorde, on foule aux pieds toute la fraternité. Le riche pressure le pauvre pour accroitre sa somme de jouissances, le patron accable l’ouvrier d’un travail peu rémunérateur, l’ouvrier, lui aussi, veut son peu de bonheur et que voit-on hélas ! des grèves, des révolutions ; l’on s’injurie, l’on se bat, tout cela pour que l’on oublie cette parole du Christ qui est le fondement de toute religion : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur et ton prochain comme toi-même. »

L’Ordre Loyal des Moose, devant ce déchaînement de passions, nous dit : « Frères, point n’est besoin de Fascisme, ni de communisme pour résoudre vos problèmes. Joignez nos rangs et nous vous enseignerons notre belle devise :

« Pureté — Aide — Progrès »

En conseillant à ses membres la Pureté, l’Ordre Loyal des Moose s’attaquait au plus grand fléau de la Société : l’impureté. Qui dira les ravages terribles que cette traîtresse cause parmi notre jeunesse, au sein de nos foyers. Voyez ces beaux jeunes hommes pleins de force, de vigueur. Un jour, ils ont entendu la voix d’une sirène et ils ont cueilli sur ses lèvres empoisonnées le venin qui devait ensuite briser toute leur existence. Vous pleurez au pied d’un petit berceau