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LES ECOLES CATHOLIQUES DE NORANDA.




Dès que la Mine Noranda eut décidé d’ériger le territoire en corporation, il fallut songer au problème de l’éducation des enfants de la nouvelle municipalité. Jusqu’alors, les enfants devaient se rendre à Rouyn pour suivre leurs classes. Une petite école fut aménagée pour répondre aux besoins de la nouvelle municipalité. Cette école fut bientôt abandonnée dès l’incorporation ⁁faite par l’entremise du notaire Frédéric Hébert (qui occupe le poste de secrétaire-trésorier de la Commission scolaire catholique depuis cette date), de la Commission des écoles catholiques de Noranda, dans le courant de l’été 1928. Une nouvelle école de quatre classes fut alors érigée par la nouvelle commission scolaire. Cette école fut confiée à des institutrices laiques. En 1930, les institutrices laiques furent remplacées par les Sœurs Grises de la Croix.

Le nombre toujours croissant des élèves nécessita la construction d’une nouvelle section à l’école, Ainsi, en 1932, une addition de quatre nouvelles classes fut faite à la bâtisse qui existait déjà.

En septembre, 1934, les Commissaires engagèrent M. Jacques Bouvrette, B. A., comme principal pour diriger l’école catholique. En même temps, ils ajoutèrent quatre nouvelles classes aux huit classes qui étaient déjà occupées. Cette bâtisse contient donc douze classes et est érigée dans la partie est de la ville.

En 1937, cette école ne suffisait plus. La ville continuait de se développer surtout à l’ouest. On dut alors songer à la construction d’une seconde école dans la section nouvellement organisée.


École Notre-Dame de Protection, Noranda.[1]


Si vous le voulez bien, allons, en la compagnie d’une des instituteurs, faire une visite à nos écoles. Laissons la rue qui relie les deux villes sœurs, engageons-nous dans le chemin Tremoy ; par surprise, au détour de la route, nous apparaît, à l’arrière-plan, l’école Notre-Dame de Protection. Elle nous impressionne à mesure qu’on s’en approche, par ses dimensions imposantes, le site où elle s’élève, le style architectural très original. Ses colonnes de briques routes et sa corniche massive, ses symétriques pans de murs en stuc gris, lui donnent un cachet d’élégance qui nous rappelle bien nos institutions d’enseignement des grands centres. Les autorités scolaires, on ne peut le nier, ont voulu en faire un édifice capable de braver les intempéries redoutables du Nord-ouest québécois. Le passant est frappé par l’attrait extérieur de la construction. Jetons un rapide coup d’œil sur le terrain qui l’entoure. Aménagé avec goût, pour permettre à la jeunesse turbulente de prendre ses ébats à son gré, pendant les temps libres, il est borné au nord et à l’ouest par le chemin Tremoy à l’est par la propriété ce Monsieur H. L. Roscoe, gérant général de la mine Noranda, au sud par une échancrure du lac Osisko. La présence d’un parterre entretenu avec soin, aux fleurs multicolores, sur la limite est, d’une nappe d’eau au sud, ajoutent à la gaieté nécessaire du moment du repos. A l’hiver, tous peuvent s’en donner à cœur joie sur une belle patinoire entretenue aux frais du conseil de ville et de la Commission scolaire.

  1. École Notre-Dame de Protection, Noranda, Vavasour & Dick, vers 1935, Fonds Fonderie Horne, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.