Page:Leury - Histoire de Rouyn.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Pénétrons à l’intérieur par l’entrée principale. Nous voici en face d’un long couloir large et bien éclairé ; à l’autre extrémité, deux portes munies d’un dispositif permettant à tout enfant, si petit soit-il, de les ouvrir sans difficulté au cas d’incendie, assurant ainsi la sécurité des élèves. Six vastes classes, aux murs plastrés, aux couleurs charmantes, pavées de bois dur, permettent aux bambins de retrouver à ce foyer d’éducation, le confort du foyer familial dont ils se sentent privés aux heures de classe. Six grandes fenêtres, un large ventilateur, des sièges confortables, un vestiaire attenant à chaque salle, un système de chauffage à la vapeur à réglage automatique, un système d’éclairage à reflets indirects assurent à tous les conditions hygiéniques les plus enviables. Les titulaires ont à leur disposition quelque quarante-cinq pieds de tableaux en ardoise solide.

En tournant l’escalier qui nous conduit au second plancher, nous voyons le bureau de Monsieur le Principal ; il est bien placé pour le contrôle de la discipline intérieure et extérieure. Les nombreuses collections de revues pédagogiques, littéraires, etc. qu’il renferme sont d’une grande utilité à tous les membres du personnel.

Les classes du second étage sont réservées aux élèves de la cinquième à la neuvième années française et anglaise. Signalons, en passant, à ce bout-ci du corridor, une salle de clavigraphie à l’usage des élèves finissants ; à l’autre bout, le réfectoire des religieuses enseignantes. Entre les classes 7 et 9, deux portes donnent sur un large escalier de sauvetage et permettent l’évacuation rapide du local en cas d’alerte. A ce niveau de l’enseignement primaire, les élèves suivant le cours français ou anglais, ont l’avantage de profiter d’une bibliothèque assez complète, tenue dans les classes 11 et 12.


En avant-plan à proximité du lac Osisko, maison de Henry Roscoe, directeur général de la mine Horne ; à gauche École Notre-Dame de Protection.[1]


Le sous-bassement a aussi son importance et nous aurions tort de le passer sous silence. Deux grandes salles y ont été aménagées pour abriter les enfants aux jours de pluie. On y trouve les courts de badminton et de ballon au panier, jeux qui connaissent habituellement une grande vogue. Ici, ce sont deux salles de toilette : urinoirs, cabinets ; là, c’est la chambre des fournaises, plus loin, le logis du concierge.

Quoique de dimensions plus restreintes, l’école numéro 2 a été construite de façon à être agrandie selon les besoins futurs. Elle est sise à l’extrémité ouest de la deuxième avenue où elle a pris la place d’un immense rocher que le pic de l’ouvrier et la foreuse mécanique ne tarderont pas à faire disparaître jusqu’au dernier renfort. Plus récente que la première, cette école possède deux améliorations importantes qui nous démontrent bien l’esprit moderne de nos autorités scolaires : d’abord, un système de chauffage dis à « air climatisé » pourvoir automatiquement au constant renouvellement de l’air des appartements, évite les courants d’air causés par l’ouverture des fenêtres ; aussi, un dispositif à primes pour l’éclairage des tableaux pendant les journées sombres, diminue l’effort visuel de l’enfant.

  1. Vue aérienne maisons des dirigeants mine Noranda. En avant-plan, à proximité du lac Osisko, maison de Henry Roscoe, directeur général de la mine Horne ; à gauche École Notre-Dame de Protection, Inconnu, 1933, Rouyn-Noranda Old Timers (Nicole Bernier Caya) ; NdÉ.