Page:Lewis Caroll - Alice au pays des merveilles, traduction Henri Bué.djvu/167

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« Et le blanchissage ? » dit la Fausse-Tortue.

« Non, certainement ! » dit Alice indignée.

« Ah ! Alors votre pension n’était pas vraiment des bonnes, » dit la Fausse-Tortue comme soulagée d’un grand poids. « Eh bien, à notre pension il y avait au bas du prospectus : « l’italien, la musique, et le blanchissage en sus. » »

« Vous ne deviez pas en avoir grand besoin, puisque vous viviez au fond de la mer, » dit Alice.

« Je n’avais pas les moyens de l’apprendre, » dit en soupirant la Fausse-Tortue ; « je ne suivais que les cours ordinaires. »

« Qu’est-ce que c’était ? » demanda Alice.

« À Luire et à Médire, cela va sans dire, » répondit la Fausse-Tortue ; « et puis les différentes branches de l’Arithmétique : l’Ambition, la Distraction, l’Enjolification, et la Dérision. »

« Je n’ai jamais entendu parler d’enjolification, » se hasarda de dire Alice. « Qu’est-ce que c’est ? »

Le Griffon leva les deux pattes en l’air en signe d’étonnement. « Vous n’avez jamais en-