Page:Lewis Caroll - Alice au pays des merveilles, traduction Henri Bué.djvu/166

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tion si simple ! » ajouta le Griffon ; et puis tous deux gardèrent le silence, les yeux fixés sur la pauvre Alice, qui se sentait prête à rentrer sous terre. Enfin le Griffon dit à la Fausse-Tortue, « En avant, camarade ! Tâchez d’en finir aujourd’hui ! » et elle continua en ces termes :

« Oui, nous allions à l’école dans la mer, bien que cela vous étonne. »

« Je n’ai pas dit cela, » interrompit Alice.

« Vous l’avez dit, » répondit la Fausse-Tortue.

« Taisez-vous donc, » ajouta le Griffon, avant qu’Alice pût reprendre la parole. La Fausse-Tortue continua :

« Nous recevions la meilleure éducation possible ; au fait, nous allions tous les jours à l’école. »

« Moi aussi, j’y ai été tous les jours, » dit Alice ; « il n’y a pas de quoi être si fière. »

« Avec des « en sus, » » dit la Fausse-Tortue avec quelque inquiétude.

« Oui, » dit Alice, « nous apprenions l’italien et la musique en sus. »