Page:Lewis Caroll - Alice au pays des merveilles, traduction Henri Bué.djvu/180

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« C’est tout différent de ce que je récitais quand j’étais petit, moi, » dit le Griffon.

« Je ne l’avais pas encore entendu réciter, » dit la Fausse-Tortue ; « mais cela me fait l’effet d’un fameux galimatias. »

Alice ne dit rien ; elle s’était rassise, la figure dans ses mains, se demandant avec étonnement si jamais les choses reprendraient leur cours naturel.

« Je voudrais bien qu’on m’expliquât cela, » dit la Fausse-Tortue.

« Elle ne peut pas l’expliquer, » dit le Griffon vivement. « Continuez, récitez les vers suivants. »

« Mais, les pieds en dehors, » continua opiniâtrement la Fausse-Tortue. « Pourquoi dire qu’il avait les pieds en dehors ? »

« C’est la première position lorsqu’on apprend à danser, » dit Alice ; tout cela l’embarrassait fort, et il lui tardait de changer la conversation.

« Récitez les vers suivants, » répéta le Griffon avec impatience ; « ça commence : « Passant près de chez lui — » »