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Page:Lhomond - Éléments de la grammaire latine, Hachette, 1845.djvu/7

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res pour la comprendre ; en indiquant, par une version littérale, les tours étrangers à notre langue, etc., etc., etc.

Les règles qui guident dans l’étude du latin, sont de deux espèces. Les premières conviennent à cette langue considérée en elle-même et sans aucun rapport à toute autre langue : telles sont celles que Cicéron eût données à son fils. Il ne lui aurait parlé que de la phrase latine, et nullement des locutions françaises, qui n’existaient pas alors. Cette première espèce de règles est l’objet de ce qu’on appelle Syntaxe latine, qui doit contenir les règles de la langue latine, abstraction faite de toute autre langue.

Mais il y a des règles d’une autre espèce à apprendre. Elles sont fondées sur la différence que l’on remarque entre le latin et une autre langue à laquelle on le compare, le français, par exemple : telles sont les règles qui concernent notre Conjonction que, notre Pronom indéfini on, etc. Ces dernières règles sont la matière de ce qu’on appelle Méthode latine, qui ne doit être qu’un recueil des principales différences qui se trouvent entre ces deux langues.

Il suit de là que la Syntaxe latine doit être la même en tout pays, au lieu que la Méthode latine est différente en différents pays où l’on parle un idiome particulier. La Méthode latine, en France, doit contenir les différences que l’on remarque entre le français et le latin ; en Allemagne, la Méthode latine indiquerait celles qui se trouvent entre le latin et l’allemand, etc.