Page:Lhomond - Epitome Historiæ Sacræ, 1894.djvu/24

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Itaque una ambo abierunt foras, et quum essent in agro, Caïnus irruit in Abelem, et interfecit illum.

Deus dixit Caïno : « Ubi est tuus frater ? » Caïnus respondit : « Nescio. Num ego sum custos fratris mei ? »

X. Deus dixit Caïno : « Caïne, quid fecisti ? Sanguis fratris tui, quem ipse fudisti manu tua, clamat ad me.

« Infesta tibi erit terra, quæ bibit sanguinem Abelis ; quum colueris eam longo et duro labore, nullos feret fructus. Eris vagus in orbe terrarum. »

Caïnus, desperans veniam, fugit.

XI. Postquam numerus hominum crevit, omnia vitia invaluere. Quare offensus Deus statuit perdere hominum genus diluvio.

Attamen pepercit Noemo et liberis ejus, quia colebant virtutem.

Noemus, admonitus a Deo, exstruxit ingentem arcam in modum navis ; linivit eam bitumine, et in eam induxit par unum omnium avium et animantium.

XII. Postquam Noemus ipse ingressus est arcam cum con-

Ils sortirent donc tous les deux. Puis, lorsqu’ils furent dans la campagne, Caïn se jeta sur Abel, et le tua.

Dieu dit à Caïn : « Où est ton frère ? » Caïn répondit : « Je ne sais. Suis-je donc le gardien de mon frère ? »

X. Dieu dit à Caïn : « Caïn, qu’as-tu fait ? Le sang de ton frère, que tu as répandu de ta main, crie vers moi.

« La terre, qui a bu le sang d’Abel, te sera ennemie ; quand tu l’auras cultivée avec de longs et pénibles travaux, elle ne portera aucun fruit. Tu seras errant sur la surface de la terre. »

Caïn, n’espérant point de pardon, s’enfuit.

XI. Quand le nombre des hommes se fut accru, tous les vices se développèrent. Aussi, Dieu irrité résolut de détruire la race humaine par un déluge.

Toutefois, il épargna Noé et ses enfants, parce qu’ils pratiquaient la vertu.

Noé, averti par Dieu, construisit une grande arche en forme de vaisseau ; il l’enduisit de bitume, et y fit entrer un couple de toutes les espèces d’oiseaux et d’animaux.

XII. Lorsque Noé fut entré dans l’arche avec sa femme, ses trois